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Page mise à jour 16/04/12

Les Chinois, boucs émissaires des émeutiers

La transition entre Sukarno et le général Suharto en 1966-1967 fut ensanglantée par des émeutes anticommunistes dont les principales victimes furent les Chinois. Cela peut paraître curieux, les Chinois étant pour la plupart, dans les pays du Sud-Est asiatique, des commerçants. Communistes, ces Chinois ? Oui, souvent, et cela pour deux raisons. D’abord, pendant la guerre, étant particulièrement persécutés par les Japonais, ils se sont tout naturellement tournés vers les maquis non pas, bien sûr, nationalistes ni islamiques, mais communistes. La seconde est que, dans un État laïc où la poussée de l’islamisme était néanmoins forte, ils se sentaient accueillis dans ce mouvement qui faisait fi des origines et des traditions religieuses.

Les Chinois étaient donc nombreux parmi les militants communistes. Dans une population exaspérée par la misère, les communistes étaient responsables de leurs maux et les communistes, c’étaient les Chinois. Le déchaînement de violence qui s’ensuivit aboutit à la mort de quelque 500.000 personnes, surtout des Chinois. Ce schéma devait se reproduire, à plus petite échelle, 30 ans plus tard, en 1998, lors de la chute de Suharto. Les émeutes n’occasionneront la mort « que » d’un millier de personnes, encore une fois en majorité des Chinois.

Les émeutiers étaient indonésiens : statistiquement, on peut dire qu’ils étaient très majoritairement musulmans. Pourtant, ces violences n’avaient strictement rien à voir avec la religion, seulement avec la misère.

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