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Page mise à jour 16/04/12

La montée de l’islamisme radical

Dans les années 1970, le mouvement islamiste, numériquement très faible, avait déjà commencé à s’organiser. On enseignait dans des écoles coraniques que la seule loi qui doit être respectée est la charia, que l’enseignement des lycées est pervers et qu’il ne faut pas se soumettre aux jugements des tribunaux. Suharto s’inquiétant de cette radicalisation, des centaines d’arrestations eurent lieu. À la même époque, le tiers des fonds collectés au profit des défavorisés se trouvait géré par la Jemaah Islamiyah d’un certain Abou Bakar Baashir, recteur d’une école coranique près de Solo, dans l’est de Sumatra. Son organisation ne regroupait que 100 à 200 activistes. Cette organisation a pour but de rassembler les musulmans de tout le Sud-Est Asiatique dans un État islamique. Elle étend ses ramifications à la Malaisie.

La guerre soviétique en Afghanistan allait envenimer la situation : des moudjahiddin de retour de Kaboul prêchaient la pureté d’un islam débarrassé de ses influences hindoues et bouddhistes et le retour à l’âge d’or de l’islam de Médine.

De nombreux groupes islamiques radicaux sont apparus à cette époque :

  • le Front des défenseurs de l’islam (FPI) d’Habib Rhizik lançant des commandos vêtus de tuniques blanches et armés de couteaux et de matraques à l’assaut des bars servant de l’alcool, des maisons de passe et des karaokés,
  • le Front Hizbullah assez semblable,
  • le Laskar Jihad déjà cité, qui rassemblait quelque 10.000 hommes et organisait des expéditions vers les Moluques où s’affrontaient chrétiens et musulmans ; la dissolution de ce dernier mouvement a été annoncée en octobre 2002 après l’attentat de Bali, sans qu’aucun lien n’apparaisse entre les deux faits.

Ces mouvements bénéficient-ils d’un soutien populaire ? D’une certaine façon, oui : dans la masse des Indonésiens musulmans connaissant des conditions de vie misérables, le discours islamiste ne laisse pas tout le monde indifférent. Pourtant, seuls 3% des Indonésiens déclaraient en 1999 souhaiter que la charia soit introduite dans la Constitution. Cela sera confirmé par l’Assemblée législative suprême en août 2002 par un vote aux trois quarts des voix. Néanmoins, même les partis modérés commençaient à professer certaines thèses extrémistes.

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