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17/04/12
Les Hui
L’islam a commencé à pénétrer en Chine dès le VIIème
s. avec les commerçants chinois qui fréquentaient la Route de la Soie.
Jusqu’au XIIIème s., ils sont restés des étrangers mais à
partir de cette époque, par suite de nombreux mariages avec des femmes
chinoises, ils ont commencé à être considérés comme des Chinois musulmans.
Les Chinois les appellent les Hui. Naguère, on les appelait en français les Dounganes. Ils sont
au nombre de 9 millions répartis dans plusieurs provinces du centre de la Chine
(Ningxia, Gansu, Qinghai), principalement dans les villes.
On les reconnaît à la tunique blanche et à la calotte des hommes, au voile
discret porté par les femmes, à la première sourate du Coran qui marque leur
porte. Les mosquées, tout comme les temples taoïstes, confucianistes et
bouddhistes, sont construites en bois dans le style Ming mais les tuiles de
leurs toits sont couverts de tuiles vernissées bleues et les statues sont bien
sûr absentes, les cartouches calligraphiés en arabe les remplaçant. La sérénité
des cours qui précèdent la salle de la prière offre un puissant contraste
avec les foules qui se pressent pour brûler encens et monnaie d’offrande dans
les temples.
Cet islam présente des traits spécifiques, dont le
moindre n’est pas l’existence de mosquées pour les femmes, et une
juxtaposition des traditions chinoises et musulmanes, sans toutefois que l’on
puisse vraiment parler de synchrétisme.
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