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Le taoïsme

Laozi 老子 a-t-il jamais existé ? Il serait né, selon la légende, en 604 avant J-C. Fonctionnaire de l’administration d’un des royaumes chinois, il élabora la doctrine du wuwei 無爲, le « non agir » en matière de gouvernement. On le devine, il n’eut guère de succès et, déçu, se retira du monde, non sans avoir légué à ses disciples son Daodejing 道德經, le « Livre de la Voie et de la Vertu ».

Le dao 道, ou Voie, est ce qui régit les mutations au sein du cosmos, la façon dont le qi, le « souffle », essence de tout l’univers, se crée et se dissout éternellement. C’est pour cela qu’il ne faut pas interférer avec le dao (principe du wuwei 無爲, non agir). Pour atteindre l’ordre et l’harmonie, il faut percevoir le dao 道 dans la nature et s’y conformer.

Par la suite, la quête très ancienne de l’immortalité a trouvé dans le taoïsme l’idée d’un renforcement de soi par la mise en harmonie avec les forces de la nature. Comme il n’existe pas de différence fondamentale entre l’âme et le corps, l’immortalité ne peut être atteinte qu’en purifiant son cœur et son esprit en même temps que l’on agit sur son corps.

Bien qu’il n’existe pas de limite claire entre ces perceptions, on peut dire qu’il existe un taoïsme philosophique et un taoïsme religieux. Ce n’est qu’au IIème siècle de notre ère qu’est apparu le taoïsme religieux avec les « Turbans jaunes » et les « Maîtres célestes » qui intégraient des croyances anciennes et y ajoutaient leur propre panthéon et leurs textes sacrés.

Ce taoïsme religieux est difficile à distinguer de la religion populaire. Les dieux sont innombrables et hiérarchisés. Il est d’ailleurs intéressant de voir que si ces dieux peuvent agir sur les destinées des hommes, les prêtres ou l’empereur peuvent les promouvoir ou les rétrograder dans la hiérarchie céleste. Des hommes peuvent, après leur mort, être divinisés par décret impérial après avoir démontré leur nature surnaturelle : le cas le plus connu est celui de Guanyu, le farouche guerrier au visage rouge et à la longue barbe, toujours représenté armé de sa hallebarde. Il est le dieu de la fidélité aux serments.

Un dieu n’est pas vénéré en fonction de son rang : le Maître du Ciel est trop éloigné du peuple pour être prié. On s’adresse aux dieux selon leur spécialité, comme chez nous on prie Saint Antoine pour retrouver l’objet perdu. En fait, le clergé ne se mêle pas à ce culte qui se déroule à la maison, dans les minuscules temples des « empereurs du terroir » ou dans les temples. Ils n’interviennent que pour les rites qui rythment l’année et pour des pratiques de désenvoûtement ou de guérison ressemblant fort à de la magie.

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