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17/04/12

Le complexe religieux chinois
S’il
nous faut démontrer qu’une civilisation ne se réduit le plus souvent pas à
une religion, le complexe religieux chinois en fournit un éclatant exemple. Il
peut être étendu au Vietnam, à la Corée et, de façon plus originale, au
Japon qui remplace le taoïsme par le shinto.
Ce complexe religieux est constitué par trois religions elles-mêmes
façonnées par une religion populaire qui n’a pas de nom. C’est à cette
religion traditionnelle que se rattachent toutes les représentations
cosmologiques qu’articulent les trois grandes religions : le ciel et la terre,
les dieux et les hommes, le « souffle » ou qi
qui en est l’essence, l’opposition
du yin 陰et du yang
陽, les cinq éléments, les cinq points cardinaux
(le centre en est un),
les sept vertus (bienveillance, piété filiale…), etc. Les rites impériaux
et le culte des ancêtres, ainsi que le Yijing et le fengshui
découlent de cette religion informelle qui s’est développée au cours de
nombreux siècles et stabilisée vers le VIIème siècle avant
Jésus-Christ, lorsque apparaissent les écoles taoïste et confucianiste.
Les Chinois se définissent chacun comme taoïstes, confucianistes,
bouddhistes, quand ils ne sont pas musulmans, chrétiens ou membres d'une secte
(le Falungong...) … ou athées. En fait, tous sont marqués culturellement par cette
religion populaire et les trois grandes religions qui en ont hérité leurs
fondements.
Avant d’étudier ces trois grandes religions dans l’ordre où elles sont
apparues en Chine, évoquons brièvement le Yijing et le fengshui.
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