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17/04/2012

Idéopictogrammes dérivés du caractère de l'homme

Nous voyons ici un homme de face dont on a marqué la tête et ce qui se trouve au-dessus de celle-ci : le ciel . On pourrait également interpréter ce caractère comme étant composé des éléments "homme de face" et "sur" : s'agirait-il donc d'un idéogramme ? Nous considérerons que non car le sens n'est pas "se trouver au-dessus de la tête" mais "le ciel".

 

Voici qui ressemble fort à l'idéopictogramme précédent. Seule différence, l'homme est à présent de profil. L'idée demeure "ce qui se trouve au-dessus de l'homme", mais de façon plus abstraite. Le sens de ce caractère est "premier", "grand" (au sens noble, non en stature). Ce même caractère est aussi utilisé aujourd'hui comme unité de monnaie, "yuan" en chinois, "yen" en japonais. Il est erroné de voir dans le yuan et dans le yen des noms de monnaie : on compte tout autant en yuans ou en yens des francs, des livres ou des dollars (appelés "or américain").

Cette fois, c'est bien la tête qui est marquée sur cette figuration de l'homme de face. Pourtant elle ne désigne pas la tête et pas davantage l'intellectuel : il s'agit de celui qui est à la tête, de celui qui commande : le mari, ne vous en déplaise, Mesdames. En machistes qu'ils sont, les Chinois n'ont guère fait évoluer cette affirmation de la domination masculine, le mari s'écrit toujours (à ne pas confondre avec le ciel !).

 

Voici encore un idéopictogramme qui peut être pris pour un idéogramme : son sens est une attitude, "se tenir debout". Pourtant, il s'agit d'un unique pictogramme marqué d'un trait indiquant que les jambes sont bien campées sur le sol. On reconnaît moins l'homme de face dans la forme actuelle où la ligne des bras a séparé la tête des deux jambes réduites à deux points. Le sol sur lequel se tient l'homme est demeuré.

 

Celui qui se tient debout et qui est la tête de son peuple, c'est le roi. Dans le jinwen , les jambes de l'auguste personnage se sont raccourcies au point de presque disparaître, disparition avérée à partir du style des "petits sceaux". C'est ainsi que "roi" s'écrit aujourd'hui .

Cet homme ne porte pas des bois de cerf, encore moins des cornes. Selon d'éminents spécialistes, ces deux pinces évoquent en fait une cavité, ici la fontanelle d'un petit bébé. Cela n'apparaît pas évident, et pourtant on suit parfaitement la filiation de ce dessin jusqu'au caractère qui a bien le sens de "petit enfant".

 

Si notre homme s'appuie sur une canne et a les cheveux défaits (à l'époque, les hommes dans la force de l'âge les portaient tressés et arrangés en savants chignons), c'est bien sûr un vieillard. Pourtant, ce caractère   ne signifie pas "vieux" mais "long", "longtemps", "lointain", "exceller à", toutes notions qui peuvent être liées à un âge vénérable.

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