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17/04/2012
Idéopictogrammes dérivés des autres éléments de la
nature
Une
pluie qui tombe sous la forme de flocons ? Mais c'est la neige, bien sûr ! Ces
flocons sont représentés de la même façon que la main droite ? Qu'à cela ne
tienne, le caractère moderne comporte l'élément "pluie" et une
forme de l'élément "main droite" .
Restons
dans le domaine de la météorologie. Dans ce jiaguwen, on
distingue le pictogramme
"sur", "au-dessus", qui peut tout aussi bien désigner le
ciel. Dessous, une volute représente bien évidemment un nuage. A
l'époque de l'écriture des "petits
sceaux", on a
cru bon de préciser que ce phénomène atmosphérique est lié à l'apparition
de la pluie, d'où la forme
qui annonce le caractère régulier .
 La
pluie, nous l'avons vu; apparaît dans un assez grand
nombre de caractères. Presque tous sont en rapport avec la météorologie... et
l'humidité : la neige, la grêle, le brouillard, l'arc en ciel, etc. Il arrive
également qu'elle soit utilisée pour désigner quelque chose d'impalpable. Les
jiaguwen ci-contre, à gauche et à droite, l'associent à deux ou trois bouches.
Ces bouches sont celles de ceux qui s'adressent à nous depuis l'autre monde
sans qu'on puisse le voir ni les toucher : ce caractère désigne à la fois l'âme
et le défunt. Il désignait aussi une quantité négligeable. Dès
l'écriture sur bronze, on a distingué deux caractères pour les deux sens. Le jinwen
désignant l'âme est resté pratiquement inchangé : .
En revanche, les graveurs de sceaux lui ont ajouté une sorte de coupe qui
pourrait être une urne funéraire : .
Cette forme aboutit au caractère régulier .
En revanche, dans le sens de "quantité négligeable, le jinwen remplace
les bouches par un curieux A majuscule et un homme accroupi ,
ce qui, à travers le xiaozhuan ,
se transforme en dans
l'écriture régulière. Il est à noter que, en chinois moderne, cette quantité
négligeable est... le chiffre zéro !
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