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17/04/2012

Les éléments, la nature et les phénomènes naturels

Ce jiaguwen ne représente pas une bouche et une potence, symbole de la censure, mais une pierre qui se détache du surplomb d'une falaise. Si la face de la falaise a changé, nous ne trouvons guère de changements dans les formes jinwen , xiaozhuan , lishu (nous présentons exceptionnellement ce style pour introduire un idéophonogramme apparu à la même époque) et le gaishu qui devient lorsqu'il sert de clé sémantique à un idéophonogramme. Nous le trouvons notamment comme clé des caractères "canon", "poids".

Le jiaguwen représentant le feu ressemble à s'y méprendre à celui de la montagne (ci-dessous). Pour comprendre la transformation en dans l'écriture régulière, il faut passer par le jinwen et le xiaozhuan .  Utilisé comme clé sémantique dans des idéophonogrammes, cet élément apparaît sous la forme à gauche du caractère ou sous la forme en partie inférieure. Il est à noter que ces quatre points apparaissent également, sans rapport avec le feu, dans plusieurs pictogrammes (poisson, hirondelle, cheval, oiseau...).

Le jiaguwen de la montagne ressemblait trop à celui du feu, nous l'avons dit. Dès l'écriture sur bronze, les deux caractères se sont clairement différenciés : le jinwen s'est écrit , le xiaozhuan et le caractère régulier est devenu . On retrouvera ce pictogramme utilisé comme élément phonétique dans le caractère "railler".

Le tertre ou terrasse ressemble plutôt à un sommet de stupa qu'à un lieu surélevé. Retenez son dernier avatar , il nous sera utile lorsque nous reviendrons au caractère de l'espérance. Nous le retrouverons aussi dans "profit".

Le petit cours d'eau est représenté par une ligne sinueuse encadrée de quatre ou six points. La ligne évoque le tracé des ruisseaux. Quant aux points, ils sont dans la plupart des caractères des gouttes précisant la nature liquide de ce qui est représenté. Il n'aguère évolué dans l'écriture sur bronze mais s'est déformé dans un but esthétique dans l'écriture sigillaire , conduisant au caractère régulier aujourd'hui utilisé pour nommer les petits cours d'eau et, bien plus souvent, l'eau elle-même. Dans les compositions, ce caractère se transforme en sur la gauche du caractère ou en dans la partie inférieure. En composition, ce pictogramme figure dans les idéogrammes "franchir à gué", "pêcher".

Un cours d'eau plus important est représenté par ses deux rives, entre lesquelles quatre points figurent l'eau. Ces quatre points se sont plus tard réunis en un trait dans le caractère  .

 

La pluie évoque les gouttes (encore elles) d'eau qui tombent de l'horizontale du ciel. A travers une forme plus récente , on parvient au caractère . Voir "neige", "nuage", "âme", "zéro".

 

 

Nous sommes bien incapables de vous expliquer pourquoi ce joli caractère désigne le vent. Pourquoi donc en parler, alors ? Parce qu'il nous sera utile pour expliquer le pictogramme du phénix, le plus beau qui soit, que nous ne manquerions pour rien au monde. Dans l'écriture sur bronze , on a ajouté au caractère initial un serpent : sans doute un changement de prononciation nécessitait-il un élément phonétique ? Les graveurs de sceaux, selon leur habitude, ont déformé conformément à leur esthétique propre ce qui deviendra la "clé du vent", le serpent restant reconnaissable : . Le caractère régulier en découle directement.

Ces trois représentations antiques du soleil n'ont guère évolué dans la graphie actuelle . Voir "matin", "soir".

 

 

La lune, en revanche, est moins reconnaissable dans la forme régulière , ceci surtout en composition car la clé sémantique de la chair s'écrit exactement de la même façon.

 

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