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Animaux sauvages, animaux domestiques, animaux fabuleux

Comme ceux de l'homme, de la femme et de l'enfant, ceux désignant des animaux sont pour beaucoup utilisés dans la composition de caractères complexes.

La vache (ou taureau, ou boeuf, ou buffle) est un des animaux les plus stylisés dans les caractères divinatoires. On reconnaît l'arête de son museau, ses oreilles en V et le croissant de ses cornes (il s'agit, bien entendu, d'un buffle d'eau). Ces détails se retrouvent dans le caractère utilisé de nos jours . Nous retrouverons ce pictogramme dans le caractère "mener paître".

 

L'oiseau dit "à queue courte" a son importance car il figure, pour sa valeur sémantique ou phonétique, dans de nombreuses combinaisons, notamment "paire", "prendre au filet", "marché", "réunir".

 

 

Il en va de même de l'oiseau dit "à queue longue" , en ce qui concerne son sens sémantique. Cette forme à la fois dépouillée et réaliste (à gauche) a fait place, dans l'écriture sur bronze, à une forme très stylisée où l'on reconnaît encore la tête, le corps, les deux ailes, la queue et une patte et qui a abouti au pictogramme . Voir "gazouiller".

 

 

Quant à la poule (ou coq), si joliment dessinée autrefois, elle s'est aujourd'hui réduite au caractère précédent accompagné d'un élément phonétique : .

 

 

L'hirondelle est remarquablement représentée avec le bec ouvert sur son cri, ses ailes déployées et sa queue d'aronde. Lorsque l'on connaît le caractère original, on est en mesure de les reconnaître dans le caractère régulier .

 

 

Le tigre est terrible avec sa gueule ouverte et reconnaissable aux rayures de sa robe, rayures cependant curieusement croisées.

 

Nul besoin d'être expert : chacun a reconnu le cerf à ses andouillers et aussi à sa course gracieuse remarquablement stylisée.

 

 

Le scorpion est aisément reconnaissable avec ses deux pinces et son crochet caudal. S'il est parvenu jusqu'à nous, c'est avec un changement de sens, étant utilisé par raison d'homophonie pour désigner le nombre 10.000 . On le retrouve notamment dans l'acclamation wansui, 10.000 ans, qui se prononce banzai en japonais.

 

Qu'est-ce que ceci, à gauche ? Une langue qui pend d'une bouche béante ? Non. C'est un cobra dressé prêt à l'attaque, manteau déployé et langue dardée. Plus généralement, ce pictogramme désigne le serpent. Comment donc ce caractère a-t-il pu évoluer vers la forme régulière ? C'est que, à l'époque de l'écriture sur bronze, ce caractère représentait non plus un mais deux cobras. Le serpent de gauche est encore aisément reconnaissable. Quant à celui de droite, en y regardant de près, on retrouve en haut son manteau et sa langue et en bas les deux traits qui formaient son corps. 

Le cheval a une bien vilaine tête mais on reconnaît bien sa bouche, son oeil, sa crinière et les poils de sa queue. On retrouve tous ces éléments dans le style "jinwen" et encore, de façon plus abstraite, dans le style "xiaozhuan" dont les avatars ont abouti au "gaishu" . Ce pictogramme est le plus souvent utilisé comme élément phonétique comme dans "maman", "poids".

 

Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour reconnaître ci-contre un éléphant. A travers les formes jinwen puis xiaozhuan , ce pictogramme est devenu dans l'écriture gaishu. On retrouvera l'éléphant dans l'idéogramme "agir" et comme élément phonétique dans l'idéophonogramme "portrait".

Le cochon ou sanglier est reconnaissable à ses oreilles pendantes devant les yeux et à son bedon rebondi. On trouve le cochon ou sanglier dans les caractères "chasser", "famille".

 

 

Ces cinq caractères désignant le poisson sont pratiquement identiques. On retrouve dans le caractère régulier la tête, le corps et la queue de l'animal. Ce pictogramme figure dans des idéogrammes comme "pêcher" et dans des idéophonogrammes comme "poisson salé".

 

 

Voici le cas tout à fait exceptionnel d'un pictogramme qui, au lieu de se styliser à travers les siècles, s'est précisé. Une carapace recouverte de six écailles, une tête également recouverte d'écailles, une patte (pourquoi une seule ?) : il s'agit bien d'une tortue. Mais voyez donc comment ce caractère a évolué : la carapace, même réduite, est à présent sur le dos de l'animal, dont on voit deux pattes, la queue et la tête émergeant de son opercule.

 

 

Le phénix, animal du bestiaire fabuleux chinois, est un oiseau couronné (couronne que porte également le dragon) et à queue de paon. Ses représentations sont très diverses mais on y retrouve presque toujours ces deux traits. Nous en avons rassemblé ici douze, plus belles les unes que les autres. Dans neuf de ces représentations, nous distinguons un curieux dessin qui n'est autre que le pictogramme du vent. Cela n'a rien d'étonnant : les représentations d'oiseaux et de volatiles étant nombreuses, on a cru bon de préciser que ce qui est représenté par ce caractère est homophone du mot "vent". Cet élément phonétique ne sera pas maintenu dans le jinwen mais réapparaît dans le xiaozhuan qui préfigure le caractère régulier .

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